Deux ou trois feux
Élise Turcotte, poèmes
Jocelyne Alloucherie, photographies
éd. Dazibao, coll. des Photographes,
Montréal, 1997, 69 pages

Un dazibao est un journal mural chinois, manuscrit, affiché dans les rues. C'est aussi le nom d'un centre de diffusion de photographie d'art à Sherbrooke et depuis peu, le nom d'une maison d'édition qui fait la promotion de la photo et de la poésie. Deux ou trois feux est le second titre à paraître dans la collection Des photographes. L'auteure, Elise Turcotte, s'est déjà fait remarquer par son roman Le bruit des choses vivantes paru chez Leméac en 1991, et s'est vu décerner à deux reprises le prix de poésie Emile-Nelligan.

Ce recueil comporte trois parties, deux suites poétiques, Nulle part et Un siècle de nuit, entrecoupées de clichés d'arbres saisis aux extémités du jour, peut-être à l'aube, peut-être au crépuscule. La simplicité du texte tient aux mots choisis, pourtant rien n'est plus complexe que la fin, que l'abandon, que la vie qui se retire de soi, qu'une poussière de cendre après que le brasier amoureux ait tout consumé. "Je suis née", dit-elle, " je n'ai rein refusé". Une condamnation à vivre la vie qui se donne à elle et des poèmes vibrants de résignation devant l'absolue liberté de l'autre.

Poésie, littérature